L’impressionnante efficacité mnémotechnique du podcast
Les contenus sonores sont excellents pour l’apprentissage. En associant les informations à des émotions, à des lieux et à nos sens, ils facilitent la mémorisation à long terme.
Le recours à l’imagination incite le récepteur à un rôle actif
Contrairement à la vidéo qui confère un support visuel des messages, les contenus audios nous incitent à user de notre imagination pour établir notre propre représentation des informations reçues. Le destinataire est donc dans un rôle actif dans sa réception de l’information, en impliquant son cerveau pour créer sa propre image mentale.
En devenant acteurs dans le décodage du message, nous nous l’accaparons et y mettons notre empreinte. Ce processus d’implication de l’auditeur a des effets directs sur la digestion de l’information et sa mémorisation.
Le poids du lieu et du moment
D’après, le rapport du Ministère de la Culture sur l’écosystème de l’audio à la demande, en 2020 60% des podcasts sont écoutés sur smartphone, pour un usage tant domestique que nomade. En effet, les contenus audios sont prisés dans les transports, lors de promenades, en faisant du sport et pendant les tâches ménagères.
Bien souvent, l’écoute des podcasts vient en support d’une activité annexe, d’où l’impressionnante efficacité mnémotechnique du podcast.
La mémorisation est facilitée par l’association des contenus écoutés à des situations particulières et des lieux d’écoute. Lorsque nous fouillons nos souvenirs pour nous retracer une information, nous nous plongeons mentalement dans notre parcours associé à l’activité, faisant ainsi remonter à la surface non seulement le message brut, mais également tout le raisonnement qui vient en amont et en aval de cette information.
L’importance de la mémoire émotionnelle dans la mémorisation à long terme
Face au flux continu d’informations qui nous parviennent chaque jour, notre cerveau est sélectif dans le choix de celles qu’il retient. Il est prouvé que nous retenons mieux les informations chargées en émotions.
Vous vous souvenez aisément d’un événement qui a eu lieu la semaine de la naissance de votre fille, ou de telle information qui vous est parvenue un jour où vous n’alliez pas bien. Ces actualités n’étaient peut-être pas plus importantes que d’ordinaire, mais votre cerveau les associe à un moment puissant, chargé en affects, important pour vous. Il prend donc le parti de les retenir.
Or la voix est un vecteur d’émotions sans équivalent. Son timbre, son rythme et sa hauteur confèrent aux messages une intensité particulière. Quelqu’un de contrarié aura une mauvaise voix, son voisin aura la voix du matin, sa collègue un sourire qui s’entend au téléphone.
Ce n’est pas seulement des mots qui sont prononcés, c’est à chaque seconde un millier d’émotions non verbalisées qui parviennent aux oreilles de l’auditeur. C’est l’efficacité du podcast pourrions-nous dire, qui permet de transmettre ces émotions.
Ces éléments cumulés font du podcast un excellent outil d’apprentissage, en témoigne l’essor significatif des podcasts ludo-éducatifs à destination du jeune public.
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